Telle la patineuse avant son triple salto

jpj, juillet 2001

Quand une patineuse sur glace s'apprête à tourner sur elle-même, elle étend les bras à l'horizontale, se lance, tourne d'abord lentement ; puis elle replie ses bras sur sa poitrine et alors le mouvement rotatif s'accélère brutalement : elle diminue son inertie polaire, ce qui a pour effet d'augmenter sa vitesse de rotation.

La rotation polaire est la rotation autour d'un axe vertical comme celle de la terre sur l'axe de ses pôles.

Certaines autos sont très longues et très étroites comme par exemple la Seven. Elles ont leur masses très loin de l'axe polaire (celui autour duquel on fait les tête-à-queue) Elles partent en spin doucement, calmement et c'est un vrai bonheur d'entretenir les dérives. Les Porsches sont de la même race avec leur moteur très loin en arrière.


la Seven, ici une Caterham, en dérive facile à maîtriser

Notre Elise a, tout au contraire, toute la masse au milieu (le moteur, le pilote et même l'essence) Alors les tête-à-queue sont violents, brusques, quasiment irrattrapables : son inertie polaire est très faible.

On dit que c'est une voiture vive... Certains disent même "voiture imprévisible" (ils se trompent dit jpgp)

Est-ce un avantage ou un inconvénient ?

jpgp dit : " C'est un avantage en entrée de virage, dans les chicanes ou les enchaînements serrés car la voiture entre sans hésiter si l'on maîtrise bien les transferts de masse. C'est un inconvénient en grandes courbes car la voiture réagit très vivement à toute impulsion sur le volant ou les pédales. C'est aussi un inconvénient quand le pilote est un peu brusque : paf le spin...